Un réseau de chaleur permet de distribuer à plusieurs usagers la chaleur produite par une ou plusieurs unités de production de chaleur.
La plupart des réseaux de chaleur sont multi-énergies et mobilisent diverses ressources, principalement de la chaleur renouvelable et de récupération (à 62% en 2022*).
- La chaleur est transportée par le réseau primaire grâce à un fluide caloporteur (eau chaude ou vapeur), du point de production jusqu’à des sous-stations.
- Dans les sous-stations de chaque point de livraison, des échangeurs thermiques récupèrent cette chaleur pour la transmettre au réseau secondaire, le réseau du bâtiment qui alimente les dispositifs de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
L'utilisateur règle ensuite son dispositif de chauffage comme avec un chauffage collectif et la température d'eau chaude fournie est constante. - Une fois la chaleur transmise, le fluide caloporteur retourne à l’unité de production de chaleur pour y être à nouveau chauffé.
Ces réseaux ont la particularité d'être décentralisés, ce qui les rend moins vulnérables aux pannes de grande ampleur. Cela permet aussi d'économiser de grandes quantités d’énergie et de valoriser de la chaleur de proximité qui serait autrement perdue (data centers, eaux usées, gestion des déchets…).
Les pics de consommation, coûteux et polluants, sont ainsi éliminés et les coûts réduits pour l'utilisateur.
Pour cela, les réseaux sont équipés de capteurs communicants, de sous-stations intelligentes, de régulateurs, le tout étant interconnecté avec les capteurs météorologiques et les bâtiments (eux-mêmes de plus en plus intelligents).
Le prix de la chaleur livrée est modéré et stable dans le temps, notamment du fait de la diversité des énergies utilisées et d'un approvisionnement local pour une grande partie de ces énergies.
De ce fait, les réseaux de chaleur sont également un moyen de lutte contre la précarité énergétique.
Fonctionnement d’un réseau de chaleur
© Ademe
*« Enquête des réseaux de chaleur et de froid - Édition 2022 » - Fedene / SNCU