le 05/03/2024
Qui connaissait les métiers de community manager et d’UX designer 20 ans plus tôt ? Apparus avec la démocratisation d’internet, ces métiers sont aujourd’hui très prisés par les entreprises. Pendant que certaines professions tombent dans l’oubli, d’autres font donc leur apparition.
Dans ce contexte, vous souhaitez sans doute vous orienter vers un nouveau métier ou du moins vers un métier, qui a de l’avenir. Notez alors que la filière des gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques associées en recense plusieurs. Découvrez-les sans plus attendre !
Comment se définit un nouveau métier ?
Un nouveau métier correspond à un métier dit « émergent ». Il s’agit d’une profession apparue après certaines évolutions technologiques ou par rapport à l’arrivée de nouveaux usages. Par exemple, l’arrivée d’internet a donné naissance aux métiers de data analyst ou encore d’ingénieur IOT.
Cette tendance se retrouve dans tous les secteurs d’activité. Celle-ci se retrouve d’ailleurs dans le secteur énergie et au sein de la filière des gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques associées.
Energy manager : un nouveau métier présent dans la filière des gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques associées
Energy manager constitue un nouveau métier, qui se voit de plus en plus prisé. En 2021, 400 energy managers travaillaient au sein de la filière. Et à l’horizon 2030, les effectifs devraient doubler en passant à 820 energy managers.
Ce nouveau métier se positionne au cœur des enjeux actuels relatifs à l’énergie. Ces professionnels ont effectivement pour finalité d’optimiser l’efficacité énergétique des installations. Selon cette perspective, ils viennent en appui à la maîtrise d’ouvrage. De même, ils pilotent et réalisent des diagnostics afin de détecter les optimisations possibles.
Energy manager : les compétences nécessaires
Pour exercer ce nouveau métier, certaines compétences techniques s’avèrent indispensables. En l’occurrence, un tel professionnel doit savoir réaliser des simulations thermiques. Il doit de plus être au courant quant à l’évolution des normes environnementales. En parallèle, celui-ci doit être compétent en matière d’optimisation de la consommation énergétique et de la décarbonation. Des connaissances techniques multi-énergies sont aussi essentielles.
A côté des compétences techniques, un energy manager doit aussi posséder certaines compétences comportementales. Savoir conseiller et être pédagogue constituent deux qualités clés sur ce poste. Un bon sens commercial s’avère aussi important, tout comme une capacité à travailler en équipe.
Ce nouveau métier étant en pleine évolution, des compétences supplémentaires sont susceptibles d’être demandées.
Business developer : un deuxième métier émergent
Tout comme energy manager, business developer incarne un nouveau métier au sein de la filière gaz, chaleur et solutions énergétiques associées. Actuellement, celle-ci totalise 347 business developers, 36% étant des femmes. Dans les prochaines années, les effectifs risquent d’augmenter. Aucun chiffre précis n’est toutefois avancé.
La mission première d’un business developer consiste à vendre des projets de productions énergétiques. Cette mission englobe alors les opérations de prospection et le montage des projets. Sur chaque projet, le business developer a aussi la charge d’animer les relations avec l’ensemble des parties prenantes.
Les compétences demandées à un business developer
Bien évidemment, les recruteurs exigent de qualités commerciales certaines. Un business developer doit savoir faire de la prospection téléphonique. Il doit aussi maîtriser sa communication. Ensuite, la négociation ne doit plus avoir de secret pour lui. Enfin, il doit être capable d’animer des partenaires.
En parallèle, ce nouveau métier nécessite des connaissances techniques pointues dans divers domaines : règlementation environnementale, montage juridique des projets, spécificités du territoire et relations parties-prenantes territoriales, etc. Cet environnement étant en constante mutation, un business developer se doit d’ailleurs de rester en veille constante par rapport au marché et à la filière.
Data analyst : un nouveau métier propulsé grâce à l’avènement de la big data
Le Big Data est désormais une réalité pour la filière gaz, chaleur et solutions énergétiques associées. Dans ce contexte, data analyst représente un nouveau métier occupé par 400 salariés, dont 31% de femmes. A l’horizon 2030, un accroissement des effectifs est probable. Cela étant dit, la filière n’indique aucun chiffre précis.
La mission principale de ces professionnels est d’exploiter les données à disposition. Ces derniers sont chargés de les analyser, de les interpréter afin d’établir des recommandations et de faciliter la prise de décision. En parallèle, ces professionnels doivent rendre les données intelligibles.
Data analyst : les compétences à détenir
Ce nouveau métier requiert à la fois des compétences techniques et des qualités humaines. En l’occurrence, ces professionnels doivent exceller dans le recueil et l’extraction de données. Ils doivent aussi être expert en analyse statistique et analyse de données. La maîtrise de certains logiciels s’avère également indispensable : outils de gestion de bases de données, outils de BI, outils de statistiques, etc.
De même, les data analysts doivent savoir vulgariser l’information. Pour cela, ils doivent mettre la data visualisation à leur service. Enfin, ces professionnels doivent endosser plusieurs postures, tantôt commerciales tantôt de conseil.
Ingénieur IOT : un nouveau métier lié à la troisième révolution d’internet
Ingénieur IOT incarne un quatrième nouveau métier présent au sein de la filière des gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques associées. Celle-ci employait toutefois, en 2021, moins d’une centaine d’ingénieurs IOT. Un accroissement des effectifs est néanmoins prévu sur ce poste.
Les ingénieurs IOT se tiennent au cœur des dernières innovations technologiques. Leur rôle est notamment de développer des solutions innovantes et connectés, répondant aux besoins de la filière. Ces professionnels peuvent aussi intervenir en cas de problème de connexion sur les objets et équipements connectés.
Les compétences requises pour un ingénieur IOT
Un ingénieur IOT doit avoir des compétences dans plusieurs domaines, dont l’informatique, la programmation, la cybersécurité ou encore le machine learning. En parallèle, ces professionnels doivent savoir travailler en équipe et disposer de bonnes qualités en matière de communication.
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Une évolution simultanée des métiers actuels
Si de nouveaux métiers font leur apparition au sein de la filière gaz, chaleur et solutions énergétiques associés, il s’agit tout de même d’une tendance marginale. En l’occurrence, la tendance dominante se caractérise par une évolution des métiers conventionnels. Plusieurs forces poussent vers cette évolution.
UNE FILIÈRE AU CŒUR DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
L’arrivée de nouveaux procédés verts
La France a de fortes ambitions dans le domaine de l’énergie. Dans ce contexte, les énergies renouvelables et de récupération (EnRR) prennent une place de plus en plus importante au sein du mix énergétique. En 2030, l’objectif est que les EnRR atteignent 32% de la consommation énergétique finale française, puis 70% à l’horizon 2050. En comparaison, elles occupaient 19% du mix énergétique en 2020.
En vue d’atteindre ces ambitions, la filière se tourne alors vers des solutions de chauffage et de froid plus respectueuses de l’environnement. De même, les gaz verts se voient développés. Or, tout cela implique des changements nécessaires au niveau des procédés techniques. De même, les nouveaux équipements demandent une adaptation et de nouvelles compétences.
Par conséquent, bon nombre de métiers se trouvent impactées. Cela inclut les métiers de la conception, ceux de l’exploitation et de la maintenance, ceux de la maintenance aval et les métiers techniques. Même les métiers du commerce ressentent le changement.
La diversification du mix énergétique
La diversification du mix énergétique constitue donc une tendance forte. L’avenir n’est donc plus mono mais « multi-énergies ». La frontière entre le gaz et l’électricité devrait donc s’atténuer pendant que d’autres énergies décarbonées se verront renforcées.
Dans cette perspective de diversification, des changements s’imposent au niveau des équipements, installations et infrastructures. Bien évidemment, l’évolution sera progressive, si bien que les anciennes infrastructures cohabiteront un temps avec les nouvelles.
Cela étant dit, cette évolution technologique aura de toute évidence des répercussions sur les métiers actuels. Cela concerne aussi bien les métiers de la conception que les métiers du commerce et du conseil. De même, les métiers de l’exploitation et de la maintenance, tout comme les métiers de la maintenance aval se voient touchés.
Par exemple, les professionnels de la conception devront avoir une vision davantage multi-énergie, de la même manière que les métiers du conseil et du commerce. En parallèle, les métiers de la maintenance et de l’exploitation devront s’adapter à des équipements de plus en plus connectés, nécessitant notamment une capacité croissante à comprendre et à modéliser des données.
La quête de l’efficacité énergétique
L’heure est à l’efficacité énergétique. Cet objectif suppose à la fois une diminution des consommations d’énergie et une optimisation des modalités de consommation. Dans cette perspective, l’efficacité énergétique fait désormais partie du socle de compétences demandé aux employés de la filière. En l’occurrence, les métiers de business developer, chargé d’affaires, technicien de maintenance et energy manager font déjà face à cette nouvelle exigence.
Les évolutions technologiques
Enfin, comme dans tous les secteurs d’activité, les innovations technologiques modifient considérablement la filière et ses métiers. La digitalisation constitue par exemple un moteur de transformation. Ainsi, l’agilité digitale constitue une nouvelle compétence, que certains professionnels doivent maîtriser. En parallèle, l’accès à un volume de données de plus en plus important crée de nouveaux enjeux, pour bon nombre de métiers. Cela implique de fait la maîtrise de compétences supplémentaires en lien avec le traitement, l’analyse, l’exploitation et la sécurisation des données.
De même, l’arrivée des objets connectés et l’internet des objets impacte certaines professions. Les équipes de maintenance doivent notamment être capables d’intervenir sur des objets intelligents, ce qui modifie assurément le socle de compétences opérationnelles.
Des changements impactant aussi les nouveaux métiers
Vous l’avez compris, les métiers actuels tendent à évoluer. De nouvelles compétences sont requises pour exercer un même poste. Toutefois, ce phénomène concerne également chaque nouveau métier. Par exemple, la profession d’energy manager a commencé à évoluer. Il en va de même pour les business developers et pour les data analysts.